David McCandless a Paris ! (24/06/2012)
Dans le cadre d' Expoviz David McCandless a lancé la conférence "la datavisualisation aujourd'hui et demain" pendant plus d'une heure. Il a notamment expliqué la genése de son ouvrage :
Pour accoucher de cet ouvrage majeur il a su laisser le temps au temps. Une fois une longue période de doute après l'idée initiale il s'est enfin attelé à la production en commençant par ... réfléchir pendant 2 ou 3 mois "pas de recherche, pas de croquis, pas de design" juste "vider son cerveau avec un tableur excel" ;-((
Une datavisualisation ne doit jamais commencer par les données. Il faut au préalable "avoir jeter toutes les idées sur la table" . En effet une datavis c'est comme une phrase, elle doit avoir du rythme et ce tempo dépend à la fois du concept et du story telling (1) qui a été choisi.
On ne peut pas atteindre ce niveau si on n'a pas respecté cette phase de brouillard au début du processus.
Lorsqu'il avance dans le temps de la conception David peut alors "jouer avec les données " de façon à favoriser "une prise de recul" et "s'éloigner du caractère formel des données".
Comme l'a fort bien résumé lors de la table ronde sur le datajournalsime Karen Bastien de Wedodata "il s'agit de transposer une réalité abstraite en une fiction concrète".
Au final "en jouant avec les données on apprend en s'amusant" ce qui est beaucoup plus intelligent et efficace que de s'instruire en s'écoutant parler comme beaucoup font (ou en se relisant ce qui revient au même).
David nous parlait essentiellement des data visualisation mais ses observations rejoignent tout à fait mes intuitions. Je suis d'ailleurs en train de synthétiser tout ça dans une méthodologie en 3 étapes. Rendez vous dans quelques mois.
(1) On a souvent une vision caricaturale du story telling compte tenu de ses liens avérés avec les spins doctors" mais ce n'est parce que ces derniers ont redécouverts le pouvoir des métaphores qu'il faut jeter ces métaphores avec l'eau du bain.
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