Marcel Storr (04/03/2012)
J'ai eu la chance de visiter l'exposition Marcel Storr dans le 20 éme , graphiste génial et abimé de la vie. Cantonnier de son état après une enfance martirisée il a eu la chance de croiser un couple d'amateur d'art (suite à ... une réunion de parents d'éléve sa femme étant concierge).
J'ai vraiment eu un choc en vistant cette expo (jusqu'au 30 mars). Il ne faut pas se laisser décourager par le première salle. En fait plus on avance plus c'est l'apothéose. Les couleurs sont magnifiques et inusitées. C'est une magnifique leçon de prise en main d'une page vierge (même si elle complétement obsessionnelle)
Pour le reste je laisse la parole à Françoise Cloarec qui vient de lui consacrer un ouvrage :
"Marcel Stoor est un peintre qui dessine. Il dessine de manière obsessionnelle, tout est rigoureux, chaque pierre est représentée. Il crée un urbanisme raisonné avec des règles personnelles dans une tentative infinie de mettre de l'ordre dans le chaos de sa vie. Le geste précis. C'est un long travail de patience. Seul devant sa feuille, il décroche de tout et travail. Il entra être d'autres chemins que ceux de l'art culturel habituel. Il organise son univers libère une part obscure en lui. Le monde est trop lourd, alors il s'évade. (1)
(...)
Lorsqu'il dessine les plans, quelque chose en lui se métamorphose. Ce qu'il ne peut ni lire ni écrire, et nous le montre. De sa souffrance il fait des plans. Des plans de sauvetage. (2)
(...)
Il choisit une couleur d'encre transparente, souvent rouge, passe un vernis dont il garde le secret de fabrication et, à la fin, il prend son fer à repasser chaud et liste de tous. Sauf le ciel. On dirait du cuir de Cordoue, ce cuir repoussé à l'apparence dorée. (3)
Les dessins de Marcel sont troublants, il ne ressemble à aucune autre production picturale. À l'instar de Séraphine Louis, il n'a jamais appris à dessiner ou atteindre. Son besoin de créer est impérieux, son intuition créatrice indépendante de toute formation antérieure. (4)
(1) page 87
(2) page 89
(3) page 11
(4) page 157
21:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer