Serial Mapper

Me voici en plein doute existentiel à la suite de la lecture d'un billet de Chuck Frey qui propose un questionnaire extrait d'un ouvrgae de Paul Sloane, How to be a Brilliant Thinker: Exercise Your Mind & Find Creative Solutions Il s'agit d'évaluer ses forces en tant que penseur visuel:

 

• In the last month, have you drawn a diagram to explain something to someone?
• In the last week have you drawn a diagram to help yourself understand or remember something?
• Have you visited two or more art galleries or museums in the last 6 months?
• Do you like to study maps of places before you visit them?
• Can you visualize what a landscape might be like by looking at the contour lines on a map?
• Did you like geometry at school?
• Do you enjoy manipulating your digital photographs? For example, do you crop and edit them to improve the images?
• Can you use the 2D engineering drawings of an object or the 2D architectural plans for a building to visualize what the object or building might look like?
• Have you worked on a jigsaw puzzle in the last year?
• Do you use mind maps to record and remember things?

J'étais très mauvais en géométrie, je suis nul en puzzle, je lis les cartes sur place jamais avant , j'ai horreur de Photoshop et des ses pixels (mais je suis fan d’Illustrator et de ses vecteurs) ...

Bref je suis loin des 7 réponses positives requises mais je pense que je vais quand même arriver à continuer  à  tenir ce blog .-°))

Plus sérieusement il me semble que l’approche européenne de la visualisation, fortement influencée par les cartes heuristiques, met énormément l'accent sur la pensée non linéaire. La mise en scène de l'information serait-il une idée neuve au pays (comprendre les US)  de l'utilisation de la vision pour penser ? 

Paolo Pellizzari photographe professionnel et professeur de photographie qui vit en Belgique  me signale sa très belle ego-map en forme de frise :

 

Cette manière de présenter son parcours me parait tout à fait pertinent pour un artiste mais d'autres professionnels pourraient s'en inspirer. Un seul bémol il y a un peu trop de texte à mon gout. Est-il toujours indispensable ?

PS : on voit bien qu'il y a de plus en plus d'artistes cartographes. Il va bien falloir trouver un moyen de fédérer toutes ces initiatives et surtout de les mettre en valeur ! 

 

 

Après Yahoo et son plan de métro, Google se lance à son tour dans la mise en scène de l'information. Signalé, entre autres, par un honorable correspondant et collègue d'outre-Quiévrain voici donc ce tableau périodique des outils mis en ligne par Google :

 

La navigation est très élégante via un bandeau clickabke situé dans la partie supérieure. le code couleur de ce couleur ne correspond d'ailleurs qu'imparfaitement aux couleurs du tableau. c'est un effet intéressant mais qui mériterait une explication. Quelqu'un a une idée ? 

 

Roberta Buzzacchino la blogueuse italienne qui nous avait fait l'amitié de participer via Skype à un café carto 2.0 pose une drôle question : "dans quel sens faut-il remonter les cartes heuristiques ?".

Par convention les cartes se lisent (et donc s'écrivent) dans le sens des aiguilles d'une montre.  

Tous les praticiens ont connus le doute existentiel lorsque après rempli la partie droite de la carte (de 0 h à 6 heures), où les sous-branches s'organisent naturellement,  on remonte vers midi (en passant par 7,8 ... heures).

Faut-il alors pour les sous-branches conserver le sens horaires (qui est un peu contre-intuitif dans cette partie gauche ) ou faut-il passer en mode anti-horaires ? (si mes explication en sont pas claires vous pouvez utiliser le PDF de Roberta (en anglais )  

En bon français, héritier qu'il le veuille ou non de Descartes, mon premier mouvement est de maintenir le sens horaires en tout circonstances. Dans un second temps je me suis souvenu que nous sommes dans le royaume de la pensée non linéaire.

Ma recommandation sera donc faites comme vous le sentez (si votre logiciel le permet ... ) à condition de donner des indications de lecture (par exemple via une flèche orienté).

Je dois dire que je suis assez content de cette conclusion car elle permet de continuer à alimenter le débat proposé par Roberta : qu'elle est la fléche idéale . Faut-il proposer un modèle;-°)) ?l

en PJ l'ego-carte de Roberta (déjà publiée plusieurs fois sur ce blog mais on s'en lasse pas)

 

L'un de mes honorables correspondants, Guillaume Monsaingeon, me signale qu'il est l'heureux commisssaire de l'exposition Mappamundi qui aura lieu  à la Fondation Berardo, Lisbonne du 31 janvier au 25 avril 2011.

 

Qin Ga Long march 12

 

Guillaume explique que " Mappamundi présente la façon dont une quarantaine d'artistes contemporains travaillent la cartographie. Il y aura aussi 3 cartes historiques prêtées par la BN de Lisbonne, l'Igeo (institut de géo) et la sté de géo de Lisbonne : un portulan  de lopo Homem (vers 1550) et 2 cartes anachroniques XVII° ou XVIII°, dont une "idea confuza das Açores" figurant un banc de morue comme un continent..."

 

Un des cartels de l'exposition précise :
« I am told there are people who do not care for maps, and find it hard to believe. » rapporte Stevenson. Si l'école apprend à lire les cartes, l'après-école apprend à s'échapper, à pénétrer des contrées imaginaires ou impossibles.
Machine à informer, une carte est aussi un formidable terrain de jeu. Comme les livres ou les films, les cartes sont aussi bien fictionnelles que documentaires. Les cartes inutiles sont peut-être les plus belles, les plus stimulantes et les plus personnelles. Ouvrir un atlas, c'est choisir entre deux voyages incompatibles : le voyage traditionnel vers le pays représenté; le voyage immobile vers l'« ailleurs », où le jeu des formes, des noms et des couleurs libère du poids du réel."

 

Mateo Maté nazionalismo domestico 1