Serial Mapper

Voici une petite brève pour cette fin de soirée.

De manière un peu provocante j'émettais des doutes sur l'appétence de mes chers compatriotes pour partager leurs cartes de réseau sur Linked In  (cf mon billet d'hier sur map ton linked in)

Résultats des courses ce soir : un belge m' a envoyé sa carte, une canadienne est rentrée en contact avec moi. Je n'ai été aussi international ! Yes !

Mise à jour :

Mon correspondant me précise qu'il est belge ET français ... Ouf l'honneur est sauf  ;-°))

Quelques précisons sur le partage de carte : il suffit d'être sur Linked in d'y avoir au moins 50 contacts et d'avoir rempli sont profil à 75 %. Je rassure tout le monde  l'échange se fait via un lien URL et la carte générée ne contient pas le nom de vos contacts. Seul sont "identifables" les agrégats de couleur, c'est vous qui indiquez un libellé associé à la couleur si vous le souhaitez. Donc même les ratons laveurs ne risquent rien !

Important : Linkedin Maps  se trouve ici

Yves Simon, Romancier, auteur et compositeur (1) , vient d'écrire un très beau texte pour la dernière livraison de sa chronique dans Le Monde du week end (édition du 30.01.11).

Intitulé  "les attrapeuses  de mots"  cet article intrigue dès le début  :

"Avez-vous déjà assisté à l'écriture, par un journaliste, de l'article qu'il doit rédiger en toute urgence, ou encore, fait plus rare, regardé un écrivain concentré sur le chapitre d'un roman déjà commencé et qu'il continue d'écrire sans discontinuer ? Tel un Philippe Petit s'apprêtant le 7 août 1974 à relier, debout sur son filin d'acier, les deux tours du World Trade Center de New York, chacun sait qu'il va circuler au-dessus du vide, dans le ciel et l'azur, que personne ne peut lui venir en aide, qu'il est seul avec son destin et son dessein "

(...)

Ce que l'on ignore, c'est que parfois, et souvent, son cerveau a hésité, il n'a pas trouvé au centième de seconde le mot qui lui manquait, adjectif ou substantif... Pourtant, on a pu apercevoir sur l'écran celui-ci en train de s'écrire. Où est l'astuce, où est le chaînon manquant qui à l'instant a permis que le mot oublié se soit si vite retrouvé ? Réponse : le cerveau plus les mains, là est l'alliance mystérieuse de l'écriture en train de s'écrire. Les mains ont anticipé et exécuté ce que le cerveau n'avait pas programmé.

(....)

L'Américaine Siri Hustvedt, dans son dernier livre, La Femme qui tremble (Actes Sud) rend compte d'une étrange expérience d'écriture développée par des patients qui avaient eu à subir une lésion cérébrale les empêchant d'avoir accès à des pans entiers de leur mémoire. On eut l'idée de les faire travailler, non avec les mots sortis de leur bouche, comme dans l'analyse, mais avec des mots sortis de leurs mains : ils allaient écrire. Titre de l'exercice, en hommage à Pérec : "Je me souviens". A la fin de l'expérience, et face au nombre inattendu de menus faits, d'odeurs, de couleurs, de visages et d'instants ressuscités, les patients s'aperçurent avec étonnement qu'ils avaient écrit quantité de mots rattachés à des souvenirs qu'ils avaient crus à jamais rayés de leur mémoire, ou qu'ils n'avaient pas revisités depuis des décennies : pourtant ceux-ci étaient bel et bien réapparus sous leurs doigts. Autrement dit les mains, telles des machines à mémoire, avaient conservé en souvenir des événements ou objets que le cerveau avait disqualifiés ou oblitérés.

(...)

Seconde expérience, personnelle celle-là. Il y a quelques semaines une plaque de verglas parisienne me fit chuter sur le bord d'un trottoir de la rue Mazarine, derrière la coupole de l'Académie française (ce qui était de très mauvais augure quant à mon "immortalité") et me fractura le poignet droit.

(...)

Lorsque je lus le livre de Siri Hustvedt (qui est l'épouse de Paul Auster) et pris connaissance de l'expérience "Je me souviens", j'en conclus que j'étais amputé de la part imaginative et créatrice de ma main droite, ma main d'usage, qu'elle n'était plus le filet de protection fécond qui apportait, en un éclair, le mot qui manquait à mon cerveau, m'obligeant à sans cesse interrompre le flux de l'écriture. Il fallait s'y résoudre, j'étais devenu un infirme provisoire de la vie et un poussif de l'écrit"

Il est tout à fait rassurant de voir que les artistes savent, comme toujours accompagner voire devancer les intuitions de la science.

Nous oublions trop souvent que nous sommes des êtres cinétiques y compris (surtout ?) lors de nos pratiques les plus créatives. C'est notamment pour cela que les interfaces graphiques  de type Iphone / Ipad sont fondamentales. Demain les écrivains retrouveront la profondeur d'une plume d'oie numérique (rappelez vous les pleins et les déliés) sans les inconvénients.

(1) Romancier, auteur et compositeur, il a reçu le prix Médicis pour "La Dérive des sentiments", et le grand prix Chanson de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre discographique. Roman à paraître : "La Compagnie des femmes", chez Stock.(texte de présentation du Monde)

De mon point de vue Linkedin est la plate forme de réseau la plus pro et la plus ergonomique du marché.

Quand j'ai vu les premiers  tweets sur Linked In Maps je me suis dis que le Père Noël était peut être en train de faire une seconde visite à quelques semaines d'intervalles

A y regarder de plus prêt tout ça est plutôt décevant :

* Chaque contact est relié par un arc au centre de la carte qui n'est autre que soi-même. Cela nuit grandement à la lisibilité du dispositif. C'est du bruit à l'état pur puisque par définition si on est sur la carte c'est bien par ce qu'on fait partie du réseau de celui qui au centre de la carte. Tufte a dit depuis longtemps qu'il fallait "maximiser le ratio encre / données" (pertinentes). Où est le bouton pour masquer ces "liens" ?

* On distingue clairement des amas différenciés entre eux par des couleurs. Dans mon cas cela correspond effectivement à la structure de mon réseau (Paris, Bruxelles, Cartographie). C'est sympa mais je n'apprends rien.

* la navigation et l'interaction avec la carte ne sont pas toujours très fluide. Le produit est très jeune il peut s'agir de défaut de jeunesse.

* Ce qui m'intéresserait c'est ce que j'ai du mal à appréhender à savoir le réseau de mes contacts. Vous savez sans doute que lorsque vous rentrez en contact avec quelqu'un vous avez accès à ses contacts de premier niveau (et réciproquement). Le réflexe habituel est de jeter un coup d'œil à la liste de ses contacts quand quelqu'un rejoint votre réseau. C'est là où une carte synthétique ferait du bien car ce qui est intéressant n'est pas les degrés de contact avec votre réseau commun (dans un amas donné globalement tout le monde connait tout le monde) mais la découverte de nouveaux réseaux.

Dans les réseaux comme ailleurs, le nerf de la guerre réside dans les interfaces et non pas dans le main stream.

Pour se faire il faut passer par la fonction "share" en demandant à votre contact sa propre carte. A mon humble avis il va s'écouler de l'eau sous les ponts avant que les français acceptent de partager leurs cartes même si les mêmes mettent à disposition les données de base sans problémes.

Peut être que je me trompe : je lance donc un appel à ceux et celles qui sont dans mon réseau Linked In (et qui lisent ce blog ;-°)) : échangeons nos cartes et on rédigera ensemble un retour d'expérience !

suite du feuilleton ici

Ca paraissait impossible et pourtant "ils" l'ont fait ...

Intitulé "comment l'Égypte a coupé l'internet Le Monde.fr vient de mettre en ligne ce graphique ce vendredi à la mi-journée qui résume tout :

PS  Le Parti Pirate vient de twitter :  "votre gouvernement met fin à Internet, mettez fin à votre gouvernement".  On est loin de Denis Olivennes et son Internet élevé au rang  "le tout-à-l'égout de la démocratie"

Ce n'est pas un vrai/faux scoop mais le simple rappel que la LOPPSI 2 est la 42e loi sécuritaire adoptée par le parlement depuis 2002.

Cette infographie provient du site OWNI dédié au Digital Journalism. Elle montre, dans la vignette supérieure, que le texte n'a pas dit son dernier mot et qu'il se prête très bien à des effets de mise en scène intéressant.

Dans la série "Geek un jour, Geek toujours" voici ce que l'on arrive à faire de visuel dans le temple du blablateur textuel à savoir Twitter !

Évidemment des petits malin ont réinventé, toujours sous Twitter,  le graphisme des caractères du début de l'informatique quand les informaticiens détournaient les imprimantes des gros site centraux pour s'amuser un peu :

ou encore

PS : Ce billet aurait du paraitre dès début janvier. Sans doute victime d'un lendemain de réveillon, il attendait sagement dans un coin du cloud computing ;-°)) 

Vous êtes fan des représentations arborescentes ? Vous ne jurez que par les cartes heuristiques ? C'est très bien mais avec un peu d'imagination on peut aller beaucoup plus loin :

Cette mise en scène a été publiée, en septembre 2010,  par Henri Boudreault sous le titre "Pour vous aider à démarrer votre année d'enseignement". La métaphore "neurologique" est ici exploitée à fond tout en respectant un très riche contenu.

Le blog Didactique professionnelle, sous titré "Un cours n'est pas conçu pour celui qui enseigne mais pour celui qui apprend" de ce génial canadien regorge de dispositif graphiques très pertinent

Nous vivons une époque moderne où la sur-information sévit.

Nul ne devrait être surpris du degré de corruption et de prédation qui sévissait en Tunisie ... En tout état de cause voici une infographie qui vient de paraitre :

Ce poster n'est pas sourcé. Quelqu'un a-t-il des informations ?

Sur ce type de sujet on peut préférer le modèle en arche utilisé pour représenter la concussion telle qu'elle sévissait au Comté de Knox aux États-Unis :

Nous avions les inventaires à la Prévert. Il semble que l'infographie de type poster ait pris le relai !

Parmi les 30 posters  de  "The Facts and Figures of 2010 in 30 Amazing Infographics"

j'ai sélectionné pour vous : Year in Social Media 2010

le top 10 des recherches sur Yahoo en 2011

et ... les accidents mortels d'avion de ligne

Vous avez peut être vu Il y a quelque temps Inception. Même si j'ai raté ce film je suis impressionné par cette infographie :

D'après Wikipedia le scénario est le suivant

"Le héros est Dom Cobb, un « extracteur », qui entre dans les rêves des autres pour soutirer des informations autrement inaccessibles. Ses capacités, pour lesquelles il est sollicité à des fins d'espionnage industriel, lui ont coûté sa famille et l'ont obligé à s'exiler, mais une chance de rédemption lui est offerte s'il décide avec son équipe d'experts de pratiquer une « inception », c'est-à-dire d'implanter une idée dans le subconscient d'un sujet. L'inception est moins familière, plus difficile et dangereuse que l'activité habituelle d'« extraction »."

Vous avez  vu ce film ? Est-ce que la mise en scène ci-dessus vous parait refléter l'ambiance particulière de ce film ?