24/11/2013
Another side of life
Yang Liu est une artiste chinoise qui vit en Allemagne depuis l'âge de 14 ans . Elle a mis en parallèle dans une série de vignette graphique la vison occidentale (en bleu) versus la version chinoise (en rouge).
Je suis toujours fascinés par la capacité de certain(e)s à synthétiser des concepts de façon simple et graphique.
D'accord ou pas sur le fond, cliché ou pas ce genre de représentation provoque immédiatement une image mentale forte et permet d'engager un débat.
Je vous laisse apprécier et juger le résultat avec en prime un lien vers la source avec des images de meilleures définitions (attention chargement lent)
Comment résoudre les problèmes
Taille de l' ego
Le patron
Connections et contacts
cc
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06/11/2013
"Utiliser ses mains pour manipuler des concepts"
Dans la lignée de mon interview sur story@board voici une pépite, trouvée par l'ami Phillipe Boukobza, et rédigée par Christian Den Hartigh enseignant en ZEP depuis 2000 explique l'importance de la manipulation physique dans la réussite scolaire et intellectuelle.
" (....) je n’autorise ni la règle ni les ciseaux. C’est un impitoyable interdiction. Tous les découpages se font avec les mains, le bout des doigts et le cervelet.
Il est intéressant alors de noter la grande concentration et les grandes difficultés de nombreux élèves pour réaliser des découpages précis et nets ; les grandes difficultés pour appuyer sur la feuille, la tirer dans un certain axe, pour juger de sa force, pour déplacer le doigt qui guide le corps, etc.
Je repère ainsi très rapidement les enfants dont la coordination est encore faible, hésitante. Ce sont à peu près les mêmes élèves qui peinent sur la manipulation abstraite, invisible, des concepts dans le chromosome ou de la recherche des informations dans la double molécule.(..)"
Je suis beaucoup plus dubitatif quand cela débouche sur une véritable grammaire visuelle appliquée ... à la grammaire :
J'ai toujours fait face à beaucoup de résistance quand j'ai proposé d'utiliser ce genre de dispositif graphique par exemple en détournant ARESTI le langage visuel de la voltige aérienne
Je suis preneur d'un retour de la part d'autres profs de collège(ou autres) ... Pour tous je vous conseille de jeter un oeil sur ce pdf qui détaille les symboles utilisés par Christian. Allez jusqu'au la dernière des 7 pages pour jeter un coup d'oeil sur les "Symboles des Classes grammaticales invariables".
17:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
04/11/2013
Story@board : la phase d'émergence passe par la manipulation physique
J'ai le plaisir de reproduire ci dessous mon interview réalisée par Alexandre FRANK à propos de Story@board (disponible sur Amazon)
"Story@board comporte 100vignettes images qui représentent des scènes de la
vie de l’entreprise avec lesquelles lesparticipant s’identifient immédiatement"
Quelques mots sur story@board et la facilitation visuelle ?
Tout d’abord je tiens à souligner que je n’ai pas encore eu l’occasion de mettre en œuvre votre outil dans ma pratique professionnelle. Je prendrai donc ici la posture de l’expert en mise en scène de l’information.
Je connais, bien entendu, le principe du photo langage mais story@board me parait aller beaucoup plus loin via l’utilisation du dessin et du croquis. Je parlerai d’ailleurs volontiers de « grapho-langage ».
Je m’explique sur l’importance du dessin. Dans la facilitation, le but est de permettre aux personnes de se (re)connaître et de se projeter à l’aide du support qui leur est présenté. Je pense que chercher à permettre cette identification via des photos, comme on le voit souvent, est une fausse bonne idée.
Prenons l’exemple des atlas ornithologique indispensable pour l’identification des oiseaux. Il peut paraitre paradoxal qu’à l’ère du tout numérique et de la très haute définition photographique les bons atlas utilisent comme au XIXème siècle toujours le dessin. Et pourtant quand on y réfléchit un peu c’est très logique.
Car la photo va représenter l’individualité de l’oiseau, et non l’archétype du volatile. Même une trentaine de photos de cet animal ne saurait présenter l’archétype. Essayez et vous verrez : une identification est beaucoup plus fiable à partir d’un dessin que via une photo.
Si l’on revient dans le monde de story@board ; avec des photos représentant principalement des situations professionnelles, l’effet esthétique de cette représentation, sa dimension culturelle, la qualité haute définition contemporaine, son côté peut-être ‘papier glacé « glamour », suscitera un effet hallo qui nuira à l’identification. A l’inverse le dessin permet d’illustrer l’archétype de l’image mentale que l’on cherche à représenter. Il permet par exemple de plaquer la diversité des émotions à partir d’une même représentation. L’illustrateur a d’ailleurs pris soin de donner aux visages une expression entre neutre et bienveillance pour mieux ouvrir les possibles. Celui qui le regarde peut beaucoup plus facilement faire sienne la carte, s’y projeter. Et c’est le but de la facilitation.
Quand je regarde les cartes story@board, je vois bien qu’il est très compliqué de créer l’équivalent avec des photos. Ici, l’image mentale qui est recherchée peut être exactement représentée, dans son archétype, sans bruit et sans contrainte inutile.
Que penser d’une dématérialisation de story@board par exemple sous forme d’une appli smart phone ?
Dans une ère où la dématérialisation des outils d’animation de groupe et d’apprentissage semble se généraliser notamment avec les serious game et autres gamifications, je remarque au contraire ces temps-ci une re-matérialisation des instruments de facilitation.
Je citerai par exemple ces jeux de cartes :
1° AFK (Away From Keyboard) produit par Spintank qui couvre le monde du web 2.0.
2° #ReFaire, produit par la FING centré sur l’émergence d’un nouvel écosystème industriel et qui est actuellement en campagne de « crowd funding »
Dans le même ordre d’idée Evernote, le logiciel de capture d’information, propose de charger les Post-it papier et les pages des carnets de notes Moleskine directement dans son application.
Maitriser la complexité et inventer le monde de demain ne se fera pas directement sur les smartphones ou sur le web mais d’abord et avant tout avec du papier, du carton, des feutres, des croquis et des dessins ! Les appli sont évidemment utiles mais après la phase d’émergence.
story@board a su être un précurseur en restant au plus près de l’humain via l’utilisation de la pensée visuelle et du papier.
Il a, me semble-t-il, tout intérêt à persévérer dans cette veine plutôt que de se diluer dans le monde des portails d’application interchangeables.
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