04/11/2009
Mappeur sans cartes ?
Le Monde du 3 novembre consacre un article à OpenStreetmap "le wikipeida de la carte". Ce texte intulé "Quand les internautes jouent aux cartographes" précise :
"Si certains "mappeurs" - comme ils se sont nommés - utilisent leur GPS pour positionner une route ou un chemin, d'autres, au retour d'une promenade, signalent les toilettes publiques, les cafés reliés à un point d'accès Wi-Fi ou encore les noms attribués aux bâtiments au sein d'une résidence ou d'une université, des données essentielles au piéton mais qui ne figurent sur aucun plan."
Les choses se gâtent franchement quand le journaliste Olivier Razemon conclu son article sur cette citation :
"A terme, grâce à la combinaison de la géolocalisation et des contributions humaines, précise Thierry Joliveau, on pourra se localiser à partir de l'écran de son téléphone portable et se passer de la carte. Cet objet abstrait et complexe redeviendra un outil pour maniaques", ajoute le géographe."
C'est bien joli de vouloir se débarrasser de la carte mais dans ce cas comment va-t-on faire "pour dépasser l'horizon" (1) ?
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(1) la carte permet de dépasser l'horizon est bien sur le slogan que vous avez sous les yeux sur le bandeau de ce blog. Il n' a pas changé depuis le lancement il y a maintenant plus de 3 ans
21:46 | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer
Commentaires
A propos de "dépasser l'horizon", je m'étonne que serial mapper n'ait pas encore chroniqué la "horizonless projection of Manhattan" réalisée par Jack Schulze & Matt Webb (http://berglondon.com/projects/hat/).
Graphisme (volontairement?) assez pauvre, mais bel effort de brassage des points de vue perspectif & zénithal.
L'absence d'horizon est saisissante en ville, où le regard est toujours borné. Mais au-delà, cette "horizonless projection" est une manière de souligner l'omniprésence de la représentation cartographique zénithale (ichnographique?), ancrée au plus profond de nos esprits et de nos schèmes de représentations.
Oui, les oppositions carte/parcours ou point/surface sont toujours pertinentes, mais non, aucun de nous (et je ne parle pas seulement des fondus de carto : je parle de "nous, les modernes") n'est plus capable de concevoir l'espace sans référence à la carte, dont l'ombre portée plane les esprits. En un sens, l'horizon a été expulsé de notre vision du monde. Farinelli dirait (De la raison cartographique) qu'on ne parvient plus à penser le labyrinthe, parce que nous cherchons à le représenter, en dresser une cartographie, i.e. en expulser l'horizon.
Les habitants du Flatland (extraordinaire Edwin Abbott, indispensable à tous les amateurs de carto!) ne pouvaient concevoir un monde à 2 puis à 3 dimensions, prisonniers qu'ils étaient d'un horizon omniprésent. Sommes-nous capables de concevoir un monde en nous défaisant de l'empreinte cartographique? Parvenons-nous non à dépasser l'horizon, mais à le retrouver?
Pour mieux goûter les cartes et leurs pouvoirs, cela va sans dire...
Écrit par : guillaume | 20/11/2009
Guillaume,
Je partage ton étonnement ... Mais il se trouve que ce blog réalisé sur mon temps libre ne me permet de publier qu'une petite minorité des billets qui me passe par la tête.
Finalement c'est sans doute un avantage pour le lecteur !
Ceci dit je suis toujours preneur de vos trouvailles elle sont souvent à l'origine de mes meilleures publications.
Serial Mapper
Écrit par : Serial Mapper | 29/11/2009
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